Stop aux faux journalistes

8. déc., 2017

Ne regardez plus L’émission politique sur France 2  : ces "journalistes" sont tous des voyous au service des puissants, s'exprimant en plus sur le service « public » avec l’arrogance des gens qui prétendent savoir, et invitant des cibles dangereuses pour leurs maîtres pour les piéger et les démolir en les présentant comme des illuminés, des ignorants, des menteurs ou de dangereux dictateurs. Pour les faire taire surtout. IIs sont tous en service commandé. Ce sont des serial killers prêts à tous les coups tordus, les mensonges et les pires bassesses. Des hommes et des femmes de main. Pour le nucléaire, pour le glyphosate, pour l’économie « sérieuse » au service des banquiers. Une mafia médiatique au service des donneurs d'ordre. Les noms vous les connaissez.

Signez plutôt la pétition pour une régulation déontologique rigoureuse du métier de journaliste digne de ce nom. Il est temps que ces pervers narcissiques et hystériques, dans la toute-puissance, vendus aux puissances d'argent, disparaissent de nos écrans publics. Ces pseudos-journalistes ne sont que des agents spéciaux en service commandé. Les vrais dictateurs staliniens ce sont eux, avec les mêmes méthodes. Il faut en finir, parce que c’est nous qui payons nos ennemis qui sont censés nous informer !

 Et regardez plutôt la contre-information qui essaie de se faire une place sur le net.

 La télé française est devenue folle. Faites quelque chose.

Partagez cette page

Les petits princes et les fouteurs de bordel

5. oct., 2017

Coïncidence de calendrier ? Nous en avons deux cette semaine. Un en Espagne et un en France. Inespéré.

Le premier n’a été élu par personne. Il est juste le fils de son père, Bourbon mis en place et adoubé par Francisco Franco, général félon et dictateur, auteur d’un coup d’Etat militaire contre la République espagnole lancé en 1936 avec des troupes marocaines et l’appui de Hitler et de Mussolini. Coup d’Etat qu’il a prolongé jusqu’à sa mort en 1975 avec arrestations, tortures et mises à mort de tous les opposants. Restauration fasciste et catholique, aristocratique et financière. Le successeur a été poussé à l’abdication par toutes les casseroles nauséabondes qu’il traînait. Par contre le fils s’est refait une virginité et est brusquement très disert sur la légalité, la légitimité, la constitutionnalité, la démocratie, et surtout sur ce référendum « séditieux » lancé par une province industrieuse qui a toujours été en pointe contre le fascisme et la monarchie des Bourbons, mise en place pour empêcher toute tentative d’autogestion réelle du peuple catalan.

Le second, arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle avec 18,19 % des inscrits (24,01 % des exprimés), a été élu au second tour pour faire barrage au FN, par un amalgame de voix de droite et de gauche, avec 43,61 % des inscrits. Pour l’instant, comme Chirac en 2002, élu dans les mêmes conditions avec 19,88 % des exprimés au premier tour, il a surtout donné des gages aux banquiers et aux possédants. Par contre les pauvres l’énervent. Ils profitent de l’assistanat social tant qu’ils peuvent, ils refusent de se former, d’être souples, mobiles et adaptables, de changer de métier ou de région, ou de partir travailler à l’étranger. Ils sont ignares, fainéants, et en plus ils viennent perturber les opérations médiatiques du petit prince quand il va visiter ses provinces : bref ils foutent le bordel dans le nouveau système où on devait étouffer le conflit droite/gauche ou patrons/ouvriers pour laisser le capital gérer ses affaires au mieux. Ils se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Ils empêchent ceux qui savent de décider « rationnellement » à leur place.

La vraie démocratie gêne des deux côtés.

Décidément, il n’y a plus de Pyrénées ! 

Tout va à vau-l’eau !

La Belle et la Bête

7. sept., 2017

Avec le dernier film d’ Amat Escalante (« La région sauvage »), nous comprenons enfin pourquoi la belle s’attache à la bête. Non pas parce qu’elle a deviné sous l’apparence monstrueuse une âme noble et affectueuse. Mais parce que cette bête-là est une dispensatrice de jouissances extrêmes, inédites, inouïes, inespérées, incomparables à tout ce qu’elle avait connu jusque là : des petits coups rapides et frustrants, subis la nuit de la part d’un mari homosexuel honteux et homophobe, qui ne jure que par la sodomie ; des masturbations post-coïtales sous la douche, pour faire tomber la tension et apaiser le manque. La bête, elle y revient et en redemande, attirée par la copine qui y a goûté mais qui ne peut plus, parce que la bête s’est lassée d’elle et l’a même mordue pour lui signifier le rejet : parce que la bête, quand on ne lui plaît pas ou plus, peut être dangereuse et même meurtrière. Et pourtant « c’est la plus belle chose que tu vas voir dans ta vie » (« Es lo mas hermoso que vas a ver en tu vida »).

Escalante ose ici aborder frontalement et de manière réaliste le fantasme que le conte n’effleurait même pas : la confrontation directe au territoire inexploré et interdit de l’animalité refoulée, aux pulsions archaïques (libido et violence, originairement liées).

Il l’intègre à une histoire qui relève de la science-fiction, du fantastique et de la fable psychanalytique, métaphysique et existentielle : une météorite noire qui tombe dans une région perdue du Mexique et creuse un cratère dans lequel tous les animaux se précipitent pour copuler ; une bête qui en sort, adoptée par un vieux couple de savants marginaux et logée dans une remise en bois, un poulpe géant dont les multiples bras tentaculaires, souples et visqueux, viennent entourer, caresser, pénétrer et mener la proie jusqu’à l’extase.

Cette irruption extra-terrestre apporte aux terriens, animaux et humains, un champ magnétique libidinal qui les attire inéluctablement et qui démultiplie leur capacité orgastique (on pense à Wilhelm Reich et à l’orgone). La bête elle-même (mâle ou femelle ?) semble jouir de procurer cette jouissance à ses « proies », femmes ou hommes. Ou les tue si ça ne lui convient plus.

Du côté des textes on pense à Freud (« L’inquiétante étrangeté »), à Bataille (« L’érotisme ») et aux Surréalistes.

Du côté des films à Buñuel, Ridley Scott, Lynch, Carpenter, Cronenberg, Lars von Trier (« Nymphomaniac »), Jonathan Glazer (« Under the skin ») ou Carlos Reygadas (« Post tenebras lux »).

On est là dans la fascination addictive pour la démesure de la jouissance, son excès et son risque (jusqu’à la mort).

Et aussi dans la libération des dominés (femmes et homosexuels), broyés par une société hypocrite et machiste, intolérante et violente, qui perçoit à juste titre l’irruption de la jouissance, recherchée et assumée jusque dans la transgression, comme la subversion majeure.

Ce qui n'a pas changé

30. avr., 2017

Le capitalisme.

La social-démocratie.

Ça, ça n’a pas changé depuis les années trente.

Les deux, ligués quand il le faut, quand c’est urgent, quand ils ne peuvent pas faire autrement. Sinon, opposés en période calme, mais juste pour la frime, pour assurer le spectacle politique. L’alternance démocratique qui ne menace aucune position de pouvoir.

Mais quand les pauvres rejettent tout ça et dénoncent la collusion, alors là c’est la panique. C’est le populisme. Les populismes : aujourd’hui deux, un d’extrême-droite et un d’extrême-gauche. Les seuls vrais dangers. Alors on les met tous les deux dans le même sac, puisqu’ils disent tous deux refuser ce système. Et on s’arrange pour couler le candidat de la vraie gauche en lui mettant dans les pattes un candidat hors-sol qui dit vouloir fédérer tout le monde, et un pseudo-candidat frondeur de gauche qui fait son boulot de siphonneur de voix. Juste assez pour ne laisser au second tour le choix qu’entre le candidat des banques et du MEDEF, avec l’étiquette libéral-innovateur, et l’épouvantail d’extrême-droite qui fait bien son job.

Et voilà. 

Tout le monde se moque de Hollande, mais en fait il a parfaitement réussi sa stratégie de mise en orbite de Macron comme ultime recours contre la menace fasciste. Là où Mitterrand avait initié la stratégie de diversion avec le père Le Pen, Hollande a poursuivi avec la fille et fait encore plus fort : éliminer le candidat de la vraie gauche et pousser les pauvres vers le vote FN, faute de pouvoir les tromper à nouveau en les attirant vers le PS. Bravo l’artiste ! Le MEDEF reconnaissant !

Il reste juste à présenter ceux qui dénoncent cette arnaque comme des illuminés dogmatiques et sectaires, des fous jusqu’au boutistes qui ne sont pas des gens de gauche, mais des alliés objectifs de l’extrême-droite.

Et le tour est joué.

La haine pour tous

26. avr., 2017

La Manif pour tous, sous la signature de sa présidente, Ludovine Dutheil de La Rochère, née Mégret d’Etigny de Sérilly, appelle à s’opposer à Macron, « candidat ouvertement anti-famille ».

Voilà, c’est dit. Ceux qui se tenaient derrière Fillon s’affirment enfin : la vieille France aristo-bourgeoise, catho d’extrême-droite, pétainiste, anti-communiste, anti-gaulliste, raciste, xénophobe, anti-gay, antisémite, anti-pauvres, furieuse de son échec et revancharde.

La vieille carne n’a toujours pas digéré ce qui s’est passé depuis les années trente, tout ce que la Résistance et la Libération ont institué, pour les pauvres, pour les femmes, pour les travailleurs…

Elle relève la tête la salope, elle essaie de mordre à nouveau, elle a toujours la nostalgie de tout ce qu’elle a perdu (dans les esprits du moins, parce que, au niveau portefeuille elle s’est plutôt bien débrouillée), et la haine de tout ce qui ne fait pas partie de sa caste et qui prétend exercer le pouvoir. Elle a toujours la vieille hargne des privilégiés à qui la plèbe vient demander des comptes et réclamer son dû : quand la droite perd le pouvoir c’est toujours pour elle forcément illégitime, par surprise ou par complot. Elle n’admettra jamais qu’une voix de pauvre vaut une voix de riche. C’est le monde à l’envers pour elle.

Le plus marrant c’est que Macron n’a pas du tout l’intention de révolutionner l’ordre bien établi, loin de là. Mais que le candidat de « la vraie France » ait perdu piteusement ça les ulcère. C’est un crime de lèse-majesté. Tous les autres sont illégitimes.