Ce site s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à la Psy sous toutes ses formes : psychologie, psychothérapie, psychanalyse, psychiatrie...
Soit pour tenter de résoudre un problème personnel, soit pour s'informer, soit pour donner son avis et débattre.
Il informe sur les symptômes, les pathologies, les traitements, les méthodes, les livres, et aussi les films qui abordent des sujets psy.
Il ne prétend pas résoudre vos problèmes personnels mais simplement vous éclairer sur un domaine très vaste.
J'ai été moi-même psychiatre et psychothérapeute pendant de nombreuses années, et je tente de prendre à l'heure actuelle le recul nécessaire et critique pour combattre les clichés, les ragots, les cabales, les campagnes de désinformation et les a-priori concernant ces disciplines si controversées.
Notre garçon de 5 ans s'accroche à sa mère et rejette son père : est-ce normal ?
S'agit-il de ce qu'on appelle "complexe d' Oedipe" ?
Beaucoup de parents s'inquiètent de la "normalité" de leur relation affective, émotionnelle ou corporelle avec leur petit enfant : " suis-je trop proche, trop distant ? "
Ils ont souvent entendu parler du complexe d'Oedipe et culpabilisent parfois :
" Si j'accepte une relation trop intense avec mon enfant est-ce que je ne le mets pas en difficulté pour la suite de sa vie ? "
" A quel âge tout ceci se produit-il ? "
" Suis-je seul en cause ou l'autre parent doit-il intervenir ? "
" Tout ceci est-il lié à mes propres relations infantiles avec mes parents ? "
Je ne vais pas bien sûr répondre à toutes ces questions qui relèvent avant tout de votre propre psychothérapie, mais juste commencer à rappeler quelques évidences :
Un enfant vit d'abord dans sa mère, puis sort de sa mère, puis reste collé à sa mère, la " mange " souvent, et donc, qu'il soit fille ou garçon, a une fixation originaire à sa mère, corporelle, biologique, totale et indélébile.
Il peut faire par la suite des rencontres importantes ou structurantes avec son père biologique ou avec d'autres personnes de l'entourage maternel, masculines ou féminines, ou avec des personnes extérieures au cercle restreint, et ceci viendra atténuer cela.
Cette fixation originaire à la mère va évoluer différemment selon les situations : il n'y a pas un scénario unique.
Le garçon peut rester fixé à elle, rejeter le père comme un rival, refuser de remplacer sa mère par toute autre femme, et se couper des femmes en général pour ne pas perdre cette première relation fondamentale.
Il peut aussi trouver un substitut acceptable à la mère et en faire sa femme, lui faisant porter parfois une multiplicité de rôles (mère, femme, complice, copine, maîtresse, soeur...).
La fille peut rester fixée à la mère, rejeter le père comme celui qui vient lui voler son objet vital, et tout autre homme comme incapable de se substituer à cet objet d'amour fondamental. Elle reste alors fixée définitivement à la mère ou réussit à la remplacer par une autre femme.
Elle peut aussi renoncer à la mère, se tourner vers le père, puis dépasser celui-ci à son tour et trouver un autre homme de substitution assurant à peu près les mêmes fonctions.
Il peut aussi se présenter des situations extrêmes et pathologiques où l'un des parents est rejeté violemment comme dangereux et où le choix de l'identité sexuelle et le choix de l'objet partenaire se font radicalement contre ce premier objet traumatique et répulsif, mère ou père.
Les chemins pour " sortir " de l' Oedipe sont donc multiples, les bricolages permanents, les solutions personnelles imprévisibles, et la normalité fuyante et toujours fixée de manière arbitraire.
Il arrive bien sûr que cette problématique oedipienne soit réactivée intensément lors des premières expériences sexuelles ou lors de la première grossesse.
Quant à l'enfant qui veut juste se glisser dans le lit de ses parents le dimanche matin, vous pouvez en faire un jeu ou une fête, mais surtout pas un drame, une inquiétude ou un sujet de consultation ! Bon dimanche !
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Pourquoi les français sont-ils les premiers consommateurs d'antidépresseurs ?
- Les psychotropes sont presque tous remboursés par la Sécurité sociale.
-Le médecin généraliste est le principal prescripteur de ces médicaments, souvent sans l'avis préalable d'un spécialiste.
-Les consultations chez les psychothérapeutes non médecins ne sont pas remboursées.
-On ne trouve presque pas de psychothérapeute hors des grandes villes.
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Ma pathologie est-elle héréditaire ?
Les pathologies psychiatriques ne sont pas héréditaires au sens strict. Il existe par contre des gènes de vulnérabilité qui peuvent s'exprimer ou non selon qu'ils sont présents chez un ou deux parents.
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Comment être sûr qu'un diagnostic psychiatrique est définitif ?
Demander toujours plusieurs avis.
Se souvenir qu'un épisode psychotique peut survenir ponctuellement chez quelqu'un qui ne deviendra pas psychotique pour autant.
Les toxiques (cannabis, cocaïne, héroïne...) peuvent déclencher une bouffée délirante aiguë.
Les corticoïdes peuvent déclencher un épisode maniaque.
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Pourrai-je avoir un jour une vie normale ?
Rien ne l'interdit : à vous de voir avec votre médecin l'évolution de vos capacités et de construire une feuille de progression pour votre réinsertion.
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Devrai-je prendre des médicaments à vie ?
Certains médicaments devront être pris sur une longue période (plusieurs années) : neuroleptiques, antipsychotiques, thymorégulateurs.
Les antidépresseurs sur une période de 3 à 6 mois, parfois plus.
Les anxiolytiques et les somnifères sur une période de 2 mois : sinon, risque d'accoutumance et de dépendance.
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Les médicaments psy ne rendent-ils pas accro comme les drogues ?
Les seuls médicaments qui entraînent une accoutumance et une dépendance sont les Benzodiazépines (anxiolytiques) : pas d'usage continu sur plus de deux mois.
Tous les autres peuvent être arrêtés progressivement.
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Pourquoi dois-je faire une prise de sang ?
Certains traitements exigent un bilan sanguin préalable :
neuroleptiques, antipsychotiques, thymorégulateurs, antidépresseurs.
Le plus souvent il faut contrôler le bilan hépatique, lipidique, thyroïdien, rénal et la formule sanguine.
FNS, TGO, TGP, Gamma GT, Glycémie, Cholestérol, Triglycérides, TSH, Créatinine.
Certains traitements nécessitent des contrôles réguliers (tous les mois, trimestres ou semestres) : Téralithe, Tégrétol, Dépakine, Leponex, Lévothyrox.
On contrôle donc selon le cas lithiémie, tégrétolémie, dépakinémie,
FNS, TSH, créatinine.
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Des amis alcooliques me disent que le Baclofène leur a sauvé la vie : trop beau pour être vrai ?
Depuis 2004 de nombreuses études sur les animaux puis des témoignages personnels et dans un dernier temps des études sur des groupes ont accumulé des résultats très encourageants.
Des études ont été menées dans différents pays et sont en cours en France en ce moment : il s'agit de vérifier si ce vieux médicament myorelaxant, utilisé par les neurologues dans les paralysies et les scléroses en plaques, possède bien chez l'être humain (comme il l'a démontré chez l'animal) une propriété "anti-craving" c'est-à-dire capable d'enrayer l'enclenchement d'une compulsion à ajouter un second verre après le premier et ainsi de suite, et ceci en bloquant un mécanisme neuronal impliquant les récepteurs au GABA (Acide gamma amino butyrique).
Pour l'instant ce médicament est utilisé avec succès dans de nombreux pays. En France certains médecins, convaincus de son efficacité, le prescrivent et, au vu des résultats chez leurs patients, en sont très satisfaits.
Sa prescription se fait pour l'instant en France hors AMM (Autorisation de mise sur le marché) et donc ce médicament est NR (Non remboursable) dans cette indication, pour l'instant.
Le Baclofène semble non spécifique de l'addiction à l'alcool : il serait aussi efficace dans les autres addictions (héroïne, cocaïne, cannabis, tabac, boulimie, etc.)
Vous pouvez rencontrer des utilisateurs du Baclofène sur le site AUBES (Association des usagers du Baclofène et sympathisants) : www.baclofene.fr
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Je suis très déprimé depuis longtemps malgré plusieurs traitements antidépresseurs. Des amis me conseillent d'accepter
une série d'électrochocs. Est-ce vraiment efficace ? N'est-ce pas dangereux ?
L'électro-convulsivo-thérapie (ECT ou Narcose ou NEC) consiste à faire passer un courant électrique
faible pendant quelques secondes à travers la boîte crânienne ; ceci se pratique sous anesthésie générale de quelques minutes et donc en salle sécurisée et sous le contrôle d'un médecin anesthésiste-réanimateur.
Le passage du courant déclenche une brève crise d'épilepsie qui entraîne un largage par les neurones de tous les neuromédiateurs contenus dans les terminaisons synaptiques.
Les ECT se pratiquent à
raison de 3 séances par semaine. La réponse thérapeutique apparaît selon les patients au bout de 3 à 9 séances, parfois plus.
Les ECT sont indiqués dans les dépressions très sévères
de type mélancolique ou dans les dépressions résistant aux antidépresseurs : on y obtient 80% de bons résultats (contre 60% pour les antidépresseurs).
Ils peuvent être utilisés même chez la
femme enceinte et les personnes âgées.
Les ECT sont parfois utilisés dans les bouffées délirantes aiguës ou dans les états maniaques résistant aux neuroleptiques.
Les seuls effets secondaires
fréquents sont un oubli des événements très récents qui précèdent la séance (mécanisme analogue à la perte transitoire de mémoire après un traumatisme crânien). Tout
rentre ensuite dans l'ordre.
Derniers commentaires
17.05 | 15:56
C'était vrai en 2016, ça l'est en 2022, il faut que certains viennent se rafraîchir la mémoire ici. Bravo !
23.06 | 13:14
Bravo, clair et precis...
19.07 | 13:52
combien nous devrions lire pour comprendre que le monde n'est pas en avant pas devant mais en terre de terreur
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