10. janv., 2019

Pourquoi tant de haine ?

Dans Libération du jeudi 10 janvier Alain Duhamel regrette mai 68 : c’était plus violent que les Gilets Jaunes mais il n’y avait pas toute cette haine.

La haine contre les nantis, les puissants, les gouvernants, les notables, les députés, l’élite qui se planque dans ses bureaux et qui rackette et affame la grande masse. 

Cette haine il en a trouvé les responsables, ceux qui depuis des années l’ont répandue et attisée : les Le Pen, et Mélenchon, et surtout Ruffin, alors celui-là c’est le pompon, le spécialiste de la haine, celui qui mériterait de devenir ministre de la haine dans un gouvernement Mélenchon.

De l’autre côté Duhamel reconnaît du bout des lèvres un peu d’arrogance et de mépris venant de ceux d’en haut. Sinon il n’y a pas de haine chez ces gens-là : ils ne haïssent pas du tout ceux d’en bas.

Pardi, ils en vivent. Ce sont eux qui produisent la plus-value et les bénéfices empochés par la minorité. Ceux qui en plus consomment et paient des taxes sur les produits achetés. Ils donnent de tous les côtés, docilement, sans qu’on les y contraigne. Ils sont parfaits en temps normal, alors aucune raison de les haïr.

Duhamel, la quintessence des chiens de garde issus de Sciences Po et fidèles à leur rôle essentiel : occuper tout l’espace médiatique pour empêcher de voir la lutte des classes et sa violence quotidienne. 

Là il panique un peu, parce que le boomerang revient avec de la violence visible contre la classe dominante : l’horreur.

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