24. avr., 2018

Lettre

« Monsieur le Président je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps. »

Vous avez recueilli 18,19 % de voix des inscrits au premier tour de la présidentielle, (soit moins que Jacques Chirac crédité de 19,88 % en 2002) et puis au second tour une majorité des suffrages exprimés pour éliminer le Front national, comme Chirac en 2002. Et vous avez fait comme lui : une fois élu vous avez dit que tout le monde avait voté pour votre programme et que vous aviez pour mission de l’appliquer. Or il se trouve, comme la fois d’avant, qu’une majorité de gens qui avaient voté pour vous pour éviter le pire ne sont pas du tout d’accord sur votre programme ultra-libéral, de privatisations et d’effacement du service public, de mépris des syndicats et de passage en force en court-circuitant la représentation nationale. Alors, qu’allez-vous faire maintenant ? continuer à mentir et à faire semblant de croire que tous ceux qui ont voté pour vous étaient d’accord avec votre projet ? travestir les intentions des électeurs ? ou devenir honnête et accepter d’écouter le message de ceux qui vous ont élu juste pour empêcher un désastre ? 

 

Les signaux que vous avez envoyés depuis un an ne sont pas très encourageants : les gens qui ne sont rien, les professionnels du désordre, les nantis, les privilégiés, les assistés, les fainéants, les égoïstes qui veulent conserver leurs avantages acquis… Votre mépris de classe s’étale partout, même si vous essayez de le contenir à la demande de vos conseillers en communication. Mais l’instinct de caste ne trompe pas, il finit toujours par s’exprimer, comme l’inconscient.

 

Alors, quand aurez-vous le courage de devenir le Président de tous les Français ?