11. janv., 2017

Obama

 

 Obama qui s’en va et qui nous dit adieu, c’est comme s’il nous disait : 

 

« Voilà, c’est toujours comme ça : quand on vote pour un type intelligent qui veut changer les choses pacifiquement et défendre les pauvres gens, ça ne marche jamais. Les autres sont trop forts. Vous avez essayé avec Allende, avec Mitterrand, avec Tsipras, et avec d’autres… Vous auriez pu essayer avec Bernie Sanders, mais le système ne vous l’aurait pas permis. »

 

Obama pleure, mais c’est sur son propre constat d’impuissance : les électeurs qui réfléchissent et qui sont bienveillants n’ont jamais jusqu’ici réussi à imposer leur volonté. Les forces occultes du profit et du pouvoir les ont toujours laminés en manipulant la bêtise. Ce coup-ci on nous dit que ce sont les Russes qui ont réussi à tout maîtriser : il est vrai qu’ils sont champions pour manipuler les votes en Crimée ou ailleurs.

 

Ce que nous vivons là est terrible : c’est l’enterrement de la démocratie. La prochaine étape c’est la démagogie et la ploutocratie. Le nouvel « élu » incarne les deux et ne fait que confirmer le pessimisme du dialogue de Platon : « La République ».