8. oct., 2016

La politique à la télé

Pujadas et Salamé : deux noms parmi tous ceux qui imposent le style, le rythme, le contenu du discours politique et qui décident de ce qui est pertinent, des thèmes dont il faut parler et des questions qui doivent être abordées.

Avec eux il faut en plus des réponses brèves et surtout pas de réflexion ou d’argumentation : pas le temps de penser, de réfléchir, d’examiner le pour et le contre. Juste des petites phrases et des slogans. Sinon le téléspectateur décroche et zappe. Il est interdit à la télé de s’asseoir posément et de réfléchir : l’émission dite « politique » n’est pas là pour ça, mais juste pour produire un spectacle amusant avec des bons mots et des gens qui se font piéger. C’est une émission pour les journalistes et eux seuls en fait, à leur gloire exclusive.

 

Notre Constitution garantit la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, mais elle n’avait pas prévu que de nos jours le vrai pouvoir serait celui des médias, qui contrôle la pensée des gens ou qui plutôt les empêche de penser, qui domine de ce fait tous les autres et leur impose ses règles, et qui est contrôlé par le pouvoir économique : le citoyen n’a aucune prise sur lui, et, s’il veut s’y exprimer, il est piégé par le format, le style et les diktats des journalistes, du cadrage et du montage.

 

Alors ne nous résignons pas : nos deux seuls objectifs prioritaires sont de reprendre le pouvoir aux financiers et à la mafia télévisuelle. Sans quoi pas de démocratie véritable.

 

Y a-t-il pour 2017 un candidat qui partage ces deux objectifs ?