17. juil., 2016

Nice

 

Les victimes arabes ou musulmanes de la tuerie de Nice ne sont plus là pour en témoigner : il ne s’agissait pas de punir cette fois des militaires arabes engagés dans l’armée française, ni des dessinateurs iconoclastes, ni des jouisseurs se vautrant dans l’alcool et la musique, mais des gens ordinaires, la foule, familles et enfants qui se pressent pour s’émerveiller devant ce spectacle gratuit : le feu d’artifice du 14 juillet, toutes races et religions confondues. La fête de la nation française.

Un homme violent et malade de haine dont le suicide programmé après une furie meurtrière n’a été récupéré par Daech qu’après plusieurs heures de doute précautionneux.

 

Certains responsables musulmans de France se sont enfin réveillés après ce dernier massacre. Ils ont clairement dit que l’islam d’Arabie Saoudite, d’Afghanistan, du Maroc, d’Algérie ou de Tunisie, n’est pas compatible avec la vie en France. Ils en ont marre eux aussi d’entendre après chaque tuerie que l’islam est une religion de paix et n’a rien à voir avec tout ça. C'est trop facile. Ils en ont appelé à la fondation d’un islam de France, tolérant envers toutes les religions et envers l’athéisme, cessant de s’immiscer dans les rôles sexuels et dans l’apparence publique des femmes, cessant de jeter l’anathème sur la mixité, les cours de piscine ou de biologie de la reproduction, respectueux de toutes les lois de la République, votées par les représentants du peuple français. 

Ils ont clairement vu que la stratégie de Daech était de pousser en France à une guerre civile où certains sommeraient les arabo-musulmans à partir ou à se soumettre, à choisir leur camp (comme pour les juifs en Espagne en 1492), et où, en réponse, les jeunes des cités prendraient les armes non plus pour régler leurs comptes entres bandes rivales mais pour descendre en ville piller et tuer les gaulois.

 

Nous avons enfin là une parole qui va dans le bon sens.

Elle oublie juste de parler de quelque chose qui me paraît essentiel. 

Il faut remonter en amont et mettre à jour le déficit en éducation de ces jeunes : certains pères absents qui laissent toute la responsabilité éducative à la mère, qui elle-même ne peut que s’en remettre aux institutions ; des jeunes à la dérive qui dès la pré-adolescence sont incités à ne plus aller à l’école et à gagner leur vie en s’enrôlant dans le camp des dealers ; des conditions de vie misérables qui créent le sentiment d’être enfermés dans un ghetto et entretiennent le rejet de tout ce qui représente l’Etat (école, services sociaux, pompiers, police, armée, hôpitaux, médecins). 

Une petite minorité s’en sort et se fond dans la société française. Mais pourquoi juste une petite minorité ? Alors que les vagues d’immigration précédentes ont toutes réussi à s’intégrer malgré l’accueil désastreux qu’elles avaient reçu au départ (italiens, polonais, espagnols, portugais, pieds-noirs juifs ou chrétiens) ?

 

Nous sommes là confrontés à la question essentielle : qu’avons-nous raté avec ces nouvelles générations ? Que n’avons-nous pas su faire ? Que n’avons-nous pas pu faire ? Que n’avons-nous pas voulu faire ?

Il est urgent de répondre à ces questions. 

Faute de quoi la France ira vers une guerre civile déclenchée par certains qui voudront expulser tous les immigrés maghrébins pour régler radicalement le problème.