1. avr., 2012

Psychiatrie et politique

Désarroi du psychiatre en ce moment : à qui pourrait-il être le plus utile ? Les candidats ? Les électeurs ? Les militants ? Les abstentionnistes ? Il voit bien que la dérive mentale est partout, chez certains candidats et chez certains électeurs. Comment enrayer ce mouvement de folie ?

Il voudrait bien rappeler les idées fortes, les valeurs incontournables, les axes fédérateurs.

Mais il a tous les jours l’impression que beaucoup de gens n’en sont plus là, sont déjà entrés dans des logiques folles de mort, ou dans des petites logiques minables de fric, de pouvoir ou de voix, et que cette coalition de fait rend la résistance de la pensée de plus en plus fragile et menacée.

Internet c’est très bien (c’est un  bon début ou parfois le dernier recours) : mais il faudra bien que quelqu’un dise un jour à la TV à 20 h :

« ça suffit maintenant, vous n’avez pas le droit de traiter les gens comme ça, vous tous, les politiques, les experts et les journalistes : nous avons le droit au respect ; nous sommes adultes, citoyens et libres et nous allons voter pour (re)prendre notre vie en mains.

Les journalistes des chaînes privées ne parlent qu’en leur propre nom ou pour leur employeur. Quelle légitimité ont-ils ?

Les journalistes des chaînes publiques sont censés parler au nom des citoyens : s’en souviennent-ils ? 

Souvenez-vous que vous n’avez d’autre légitimité que celle que nous vous avons accordée un jour : seul le peuple a la légitimité et nul autre.

Vous nous avez confisqué la parole : nous allons la reprendre. »